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le blog du diable
4 juin 2005

Vampires Traditions

30

Les clans et les sectes

Si l'on en croit le mythe des Antédiluviens, Caïn parraina un grand nombre d'infants qui, à leur tour, prirent sous leurs ailes d'autres Novices. Ces derniers, appartenant à la Troisième Génération, furent à l'origine de la formation des clans modernes et tous leurs descendants présentent des attributs et des caractéristiques communs. Il y a certainement une parcelle de vérité dans tout cela puisque chaque clan dispose de toute une série de pouvoirs vampiriques que ses membres apprennent à maîtriser plus ou moins vite et que chaque clan affiche également une faiblesse ou un défaut qui lui sont propres et le distinguent des autres. La lignée est une donnée essentielle pour les vampires. Bien qu'ils soient par nature solitaires et se fuient mutuellement, les Damnés accordent une grande importance à leur héritage. Les honneurs accordés à un vampire dépendent largement de son appartenance à un clan donné et de sa Génération et même les vampires les moins futés se voient accorder un certain respect si leur lignée l'exige.

Il existe treize clans connus et répertoriés, chacun d'entre eux ayant été fondé par un Antédiluvien ; cependant, selon les dires, des sous-clans ou des lignées moins nobles seraient apparus dans le mystère de la nuit des temps. Rares sont les vampires à avoir rencontré des homologues déclarant appartenir à ces sombres lignées et, le cas échéant, ceux-ci se sont révélés être de simples Caitiffs rongés par la déception et l'amour propre. Pour en savoir plus encore sur les clans, consultez la section qui leur est consacrée un peu plus loin dans ce manuel.

Les sectes sont des groupes de vampires et de clans qui semblent partager une idéologie commune. Il s'agit en réalité d'une invention moderne, mais elle revêt une grande importance car la plupart des vampires appartiennent à une secte, tandis que d'autres clament haut et fort leur indépendance, leur indifférence, ou sont affiliés à un clan et non à une secte. Celle connue sous le nom de Camarilla pourrait bien être la plus étendue et la plus puissante des temps modernes, même si le Sabbat semble avoir remporté plusieurs victoires dernièrement et barre encore et toujours la route à la Camarilla.

La Camarilla est issue d'une tentative d'unification des vampires face au pouvoir de l'Inquisition au XVe siècle. Sous son égide inflexible, la Tradition de la Mascarade est passée de conseil timide à principe incontournable de non-vie pour les vampires. Aujourd'hui encore, la Camarilla veille à ce que la Mascarade soit respectée et envoie ses membres se cacher parmi les humains de peur d'être un jour détruite.

L'ennemi juré de la Camarilla est cette secte monstrueuse appelée Sabbat. Si les vampires de la Camarilla souhaitent se dissimuler parmi les humains et s'attacher à défendre les vestiges croulants de leur Humanité, le Sabbat adopte une philosophie radicalement différente. Non contents de fuir tels des chiens battus face aux humains ou de jouer le rôle de simples pions dans les parties orchestrées par leurs aînés, les vampires du Sabbat préfèrent faire étalage de leur nature de morts vivants.



La Bête et l'Humanité

A ses débuts, le vampire passe de nombreuses nuits à apprendre ce que le fait d'être un mort vivant implique. L'infant rencontre alors inévitablement la Bête, ce monstre incontrôlable qui, tapis en lui, se manifeste pour semer la terreur et susciter la soif de sang. Au cours de cette initiation, soit le vampire succombe à la Frénésie, soit il apprend vite comment résister à cet appel sauvage. Le sire peut seconder l'infant en lui proposant son aide et son enseignement, mais il peut aussi regarder et laisser faire pour ensuite admonester son protégé qui a fait preuve de faiblesse. C'est là que l'infant découvre qu'être mort vivant est une véritable malédiction et cela en dépit des pouvoirs que confère l'étreinte : son corps ne lui appartient pas complètement et il doit pour toujours être sur ses gardes pour guetter les manifestations de la Bête. C'est également à ce moment-là que le vampire apprend (trop tard, hélas !) à apprécier les capacités émotionnelles propres aux humains. Chez les vampires, le coeur des infants ne bat plus et règne sur un corps pratiquement insensible. La plupart des vampires compensent ce manque en faisant appel aux souvenirs et aux émotions perdus depuis si longtemps. Ces derniers vestiges d'Humanité sont tout ce qui les retient de tomber dans la rage incontrôlée et sous l'emprise de la Bête. Le désespoir inonde les coeurs de nombreux Damnés car ils comprennent ce qu'ils ont perdu à leur mort en tant qu'humains. La non-vie d'un vampire est une suite de sombres révélations. Nombreux sont les Damnés à ne pas réussir à affronter le terrible monde nocturne dans lequel ils renaissent et à choisir de faire face à la lumière du jour destructrice, plutôt que de continuer à errer ainsi pour l'éternité.



Les traditions

Un vampire qui établit son refuge dans une ville dominée par les princes doit accepter un certain nombre de contraintes en contrepartie de la sécurité et de la stabilité. Cette dernière ne peut être assurée que si les vampires adoptent un comportement correct, dicté par une série de règles quasi universelles répondant au doux nom de " Six Traditions ". Celles-ci dépassent en fait largement le cadre des règles de politesse car, pour les vampires de la Camarilla et pour les princes qui les appliquent, elles représentent la seule et unique loi à suivre. Un vampire peut être sûr que, où qu'il aille, il retrouvera ces traditions qui peuvent certes faire l'objet d'interprétations différentes, mais qui restent bel et bien présentes. De ces lois et de leur application, les princes retirent une grande partie de leur force ; par conséquent, personne ne s'étonnera d'apprendre qu'ils en sont les défenseurs les plus zélés.

Les Six Traditions qui composent les lois de la société vampirique remonteraient à la fin des affrontements qui ont décimé la Deuxième Génération. Elles ont rarement été écrites, mais elles demeurent à tout jamais gravées dans les mémoires et sont connues de tous les vampires, sous une forme ou une autre. Même les vampires qui les méprisent les connaissent. Si les mots changent parfois, leur signification reste inchangée.

Une pratique courante de la Camarilla veut qu'un sire récite les traditions à ses infants avant de les faire reconnaître en tant que Nouveau-nés. Certains sires n'hésitent pas alors à mettre sur pied de grandes cérémonies afin de marquer le passage du Novice au Rang de Nouveau-né, tandis que d'autres n'assistent pas à cette initiation et s'en remettent entièrement au prince. Pratiquement tous les infants apprennent les traditions bien avant cette cérémonie, mais l'acte de la récitation à ce moment-là est extrêmement symbolique et important pour les membres de la Camarilla. Les plus ardents défenseurs de la Camarilla et des traditions estiment qu'un membre qui vient de subir l'étreinte n'est pas vraiment un vampire tant qu'il n'a pas entendu le sire lui réciter les traditions. Il va de soi que celles-ci ne doivent pas être prises à la légère et que le sire est responsable de ses infants jusqu'au moment de la récitation ; après, c'est aux Nouveau-nés de les respecter et de les faire appliquer.

D'aucuns estiment que c'est Caïn lui-même qui créa les traditions lorsqu'il prit sous son aile son infant et les vampires actuels ne font que respecter sa volonté en perpétuant la pratique. D'autres pensent que ces règles sont le fruit des Antédiluviens désireux de garder le contrôle sur leurs infants ou qu'il s'agit d'une série de règles dictées par le bon sens et appliquées au cours des millénaires simplement parce qu'elles fonctionnent. Par exemple, selon les dires, la tradition de la Mascarade existe depuis les nuits de la Première Cité, mais elle a été modifiée pour faire face à l'Inquisition.

Un petit nombre de jeunes vampires, infants du monde moderne, voient dans les traditions une arme des Anciens destinée à préserver leur contrôle sur la Famille et, qui plus est, une arme dépassée. Les temps où la Mascarade était une nécessité sont révolus et appartiennent à l'histoire ancienne : Caïn, Géhenne, les Antédiluviens sont tout au plus des mythes aussi inconsistants que celui du Déluge ou de la Tour de Babel, des fables dont le seul but est de contrôler les nouvelles générations. L'heure est venue d'abandonner ces traditions désuètes et de vivre dans l'époque moderne. Les vampires du Sabbat ont rapidement adopté ce point de vue et le mépris qu'ils affichent envers les traditions est l'une des motivations premières de leurs attaques constantes contre les anciennes structures du pouvoir.

Pour la plupart des Anciens, ces jeunes sont des adolescents au sang bouillonnant, des jeunes qui pensent tout savoir mais qui n'ont pas la sagesse et l'expérience allant de pair avec l'âge. La plupart des rebelles étant des Anarchs et des Nouveau-nés, il n'est pas surprenant de voir que leur désaccord s'exprime de façon aussi radicale. Toutefois, tous les Anciens ne voient pas la situation d'un oeil aussi indulgent. Nombreux sont ceux qui pensent que les écervelés qui réclament l'abandon des traditions arriveront à leurs fins le jour où ils détruiront la société des mortels et que celle-ci leur tombera dessus. Il est vrai que la sélection naturelle se charge d'éliminer certains de ces éléments, mais il arrive qu'elle reçoive un petit coup de pouce d'un prince exaspéré par un jeune vampire récalcitrant.

Voici la version la plus courante des traditions. N'oubliez pas : les tournures sont celles employées par les Anciens lors d'occasions formelles. Les termes peuvent varier selon les clans, l'âge du vampire, les récitants ou les circonstances. Pendant la présentation de l'infant au prince, celui-ci peut lui demander de réciter les traditions afin d'avoir la preuve que le sire les lui a enseignées.

Première Tradition

la Mascarade: Tu ne révéleras point ta vraie nature à qui ne partage pas ton Sang, sinon tu seras banni de ton propre Sang.

Deuxième Tradition

le Domaine: Ton domaine est ta charge. Tous doivent t'y respecter. Nul n'y défiera ta parole.

Troisième Tradition

la Descendance Tu ne seras sire que si l'un d'eux y consent. Si tu crées sans le consentement des Anciens, toi et les tiens serez détruits.

Quatrième Tradition

la Responsabilité: Ceux que tu crées sont tes descendants. Tu seras leur maître jusqu'à leur émancipation. Leurs fautes seront les tiennes.

Cinquième Tradition

l'Hospitalité: Honore le domaine d'autrui. Dans une ville étrangère, présente-toi à celui qui y règne. Sans sa reconnaissance, tu n'es rien.

Sixième Tradition

la Destruction: Tu ne détruiras point tes semblables. Seuls les Anciens détiennent le droit de destruction et peuvent lancer une chasse au sang.
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